« Mais tant d’inepties me font honte, ce sont les délires d’un siècle moribond. Vive et vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi. De Paris, le 29^e d’avril 1669. Vôtre de tout cœur, Guy Patin. »

Patin n’en dit mot, mais cette bile noire qui imprègne sa lettre venait de son double naufrage paternel :

• son très cher fils Charles (v. les Déboires de Carolus), condamné par contumace aux galères perpétuelles, à l’amende honorable et à la confiscation de tous ses biens (28 février 1668), avait fui le royaume (novembre 1667) et même été pendu en effigie sur la place de Grève (15 mars 1668) ; Charles a parlé de Johann Caspar i Bauhin, avec reconnaissance, dans Autobiographie (5^e paragraphe de l’Exil et errances en Europe) ;

• et « en continuant », son fils aîné et sa bru, Catherine Barré, l’enfonçaient alors dans l’indigence (v. Comment le mariage et la mort de Robert Patin ont causé la ruine de Guy), avec le naufrage de sa très chère bibliothèque (v. La bibliothèque de Guy Patin et sa dispersion).