À Charles Spon, le 28 janvier 1661
Note [6]
« et ne s’en porte pas mieux du tout. »
Le tableau décrit évoque aujourd’hui une insuffisance cardiaque (ou moins probablement rénale) très avancée : malaises et épuisement physique ; étouffements et gêne respiratoire (« asthmatique ») évoquant un œdème pulmonaire ou une pleurésie de grande abondance ; œdème des pieds. Tout cela était alors attribué à la goutte (v. note [30], lettre 99). Il est curieux de voir combien la survenue d’une crise (« une bonne goutte ») était espérée par les médecins : mettant fin à la coction, la crise marquait l’évolution finale (événement) de la maladie, soit vers la guérison, soit vers la mort ; dans les deux cas, elle « délivrait » le malade. On essayait de provoquer cette crise en saignant et purgeant, dans l’idée de combattre l’intempérie (déséquilibre) des humeurs.
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