À Charles Spon, le 8 mars 1644
Note [42]
Guy Patin qualifiait de mera mapalia, « pures sornettes », les Iuveniles feriæ, quæ continent Antiquitatum Romanorum miscellanea… Secunda Editio catigata [Fêtes juvéniles qui contiennent des mélanges d’antiquités romaines… Seconde édition corrigée] (Rome, héritiers de Franciscus Corbelettus, 1640, in‑8o, première édition à Avignon, 1638) ; et ce en dépit de la louangeuse épître de Gabriel Naudé, datée de Rieti le 24 décembre 1637, adressée à l’auteur, Petrus Servius, médecin galéniste natif de Spoleto, mort à Rome en 1648. Son livre traite de certaines coutumes, principalement domestiques, de la Rome antique.
Patin citait ensuite deux autres de ses ouvrages :
[Trois livres d’Institutions, pour informer les débutants en médecine. Et deux préludes du même auteur destinés à disposer et enflammer les novices à l’art] ; {a}
[Dissertation sur l’onguent des armes, ou des miracles de la nature et de l’art]. {b}
Ce livre est un répertoire de magie médicale pour la défense de l’onguent hopliatrique, qui guérit une blessure en soignan la plaie qui l’a provoquée (v. note [28] de L’homme n’est que maladie).
Gerardus Leonardus Blasius (v. note [12], lettre latine 154), et plusieurs autres après lui, ont attribué à Servius la première publication en 1643 d’un cas de situs inversus (inversion des viscères du tronc, v. note [13], lettre 253), mais je n’ai pas su la trouver dans ce livre qui regorge pourtant d’observations extraordinaires, ni dans les précédent, qui parle pourtant plus sérieusement des fonctions de la rate et du foie.