À Charles Spon, le 10 avril 1650
Note [47]
Sans le nommer, Guy Patin évoquait le prosélytisme de François Fleury (Chaumont-sur-Marne 1605-Thorn 31 octobre 1658) : docteur de Sorbonne, chanoine de Verdun, il avait adhéré aux idées de Port-Royal en approuvant l’Augustinus (1640) puis La fréquente Communion (1643) ; nommé en 1645 confesseur de la princesse Marie (Louise-Marie de Gonzague, v. note [2], lettre 128), il l’avait suivie en Pologne où elle était arrivée en 1646 pour devenir reine, épouse de Ladislas iv ; depuis lors, Fleury y avait promu le jansénisme avec très grand succès. Après la mort de Ladislas en 1648, le nouveau roi, Jean ii Casimir, avait épousé la veuve de son frère et avait mis en faveur les jésuites. Les bons pères avaient depuis engagé une lutte sans relâche contre l’abbé janséniste. Elle ne s’acheva qu’à sa mort, pendant le siège de Thorn par les Suédois (v. note [30], lettre 547) (Dictionnaire de Port-Royal, lettre 412).