À Charles Spon, le 13 juillet 1655
Note [22]
« qui n’a en lui ni mauvaise foi, ni fourberies » ; Évangile de saint Jean (1:47) :
Vidit Iesus Nathanael venientem ad se, et dicit de eo : Ecce vere Israelita, in quo dolus non est.[Jésus vit Nathanaël {a} qui s’approchait de lui et dit à son propos : “ Voici vraiment un israélite, {b} il n’y a pas en lui de fourberie. ”]
- Disciple galiléen du Christ, identifié à l’apôtre Barthélemy, par références aux trois autres évangiles.
- Israélite avait au xviie s. le même sens qu’aujourd’hui, mais on employait aussi l’expression bon israélite, sans allusion à l’appartenance religieuse, pour dire d’un homme qu’il était « bon, franc et sincère, craignant Dieu, et aimant la justice » (Furetière), à l’image de Nathanaël.
Au sein de la Faculté de médecine, Guy Patin s’en servait surtout pour désigner les membres de son parti, opposé à l’antimoine, et pour les séparer des antimoniaux qu’il surnommait les samaritains (v. note [18], lettre 488).