À André Falconet, le 31 mai 1667
Note [4]
Sequitur vara vibiam est un proverbe antique rapporté par Ausone (Idylles, xii, Technopegnie, Ausone à Paulinus) qui a causé du souci aux traducteurs.
Bien que certains aient voulu y voir une faute de copie (vibiam pour biviam ou pour viam), « le plancher suit la poutre » est la version française ordinaire, qu’on trouve dans les Œuvres complètes d’Ausone traduites par Étienne-François Corpet (Paris, Panckoucke, 1843, tome ii, page 91) : quand la poutre (vibia) se brise, le plancher (vara) qu’elle soutient s’écroule aussi ; mais cela s’accorde mal avec ce que Guy Patin entendait ici.
« Un mal suit l’autre » (Oxford Latin Dictionary) y correspond au contraire très exactement : les deux mots vara et vibia servent à nommer le chevalet (appareil pour scier le bois, mais aussi instrument de torture), tout en en désignant des parties distinctes, le tréteau pour vara et la traverse pour vibia.