< L. latine 234.
> À Sebastian Scheffer, le 19 mars 1663 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Sebastian Scheffer, le 19 mars 1663
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=1267 (Consulté le 19/01/2025) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 141 vo | LAT | IMG] Au très distingué M. {Stephan} Sebastian Scheffer, [1] docteur en médecine à Francfort. Très distingué Monsieur, [a][1] Je vous ai récemment écrit, savoir le 8e de mars, par l’intermédiaire du jeune Öchs ; [2] mais aujourd’hui, je vous écris par celui de notre ami Sebastian. [2][3] Vous trouverez dans mon paquet deux de mes jetons d’argent, [4] frappés jadis durant mon décanat, [5] avec deux exemplaires de mon portrait. Usez et abusez de ces petits présents ; c’est que, si votre graveur joint les Illustrium virorum Elogia dans le livre qu’il songe à publier, j’enverrai aussi le mien afin qu’il ne perde pas son temps à me décrire ou n’y dise pas autre chose que ce que je voudrais ; mais je désirerais qu’on intitulât ainsi mon portrait : [6] Guido Patin, Bell. Doctor Med. Paris. et Professor regius ; [3] peu m’importe que ce soit en lettres majuscules ou minuscules. Pour la devise à placer au-dessous, je souhaiterais qu’on remplaçât ces mots, Spes mea Deus, [4][7][8] par ceux-ci : Felix qui potuit. [5][9][10] Sous le distique, on mettra ces lettres : I.D.N.B.D.S., pour Ioannes de Nulli, Bellovacus, Doctor Sorbonicus, [6][11][12] excellent et très savant homme qui est mort voilà peu. On ne parle plus ici d’une guerre à mener contre le pape, [13] mais bien de nombreuses alliances à établir et affermir entre divers princes. Je vous envoie une lettre pour M. Mocquillon. [14] Je n’ai pas encore reçu le paquet de Lyon qui contient l’Opus de Vorburg, [15] je l’attends cependant d’un jour à l’autre car la navigation vient d’être rétablie. [7] Je salue de tout cœur le très distingué M. Lotich. [16] Chaque fois que vous voudrez m’écrire, confiez vos lettres à M. Öchs [17] ou à Sebastian, [2] qui viennent [8] de temps en temps à Paris et auront soin de me les remettre. Je salue M. votre père, [18] ce vénérable vieillard, ainsi que votre très douce épouse. [19] Vale, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer comme vous faites. De Paris, ce lundi 19e de mars 1663. Votre Guy Patin de tout cœur. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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