Note [10] | |
« une tubercule cru dans les artères lisses du poumon. » Tubercule cru est à comprendre comme un thrombus (solidification du sang dans les vaisseaux d’un individu vivant) ; si les artères lisses du poumon (v. note [15], lettre 433) se comprennent ici comme les artères pulmonaires (par opposition aux bronches, annelées), on peut évoquer une embolie pulmonaire : arrivée brutale dans le lit artériel pulmonaire d’un thrombus détaché d’une veine périphérique (phlébite), qui peut, entre autres, provoquer une syncope, voire une mort subite (v. note [15], lettre 554). La lettre de François Rassyne date du 27 décembre 1656 détaille une splendide observation de thrombose veineuse iliaque du post-partum compliquée d’embolie pulmonaire mortelle.Par les « canaux du cœur bouchés » responsables de syncope, Guy Patin devait entendre l’artère pulmonaire, issue du ventricule droit et ses ramifications, et non l’aorte, issue du ventricule gauche, à laquelle il n’attachait pas d’importance puisque la circulation du sang ne l’a jamais convaincu. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 14 février 1662, note 10.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0725&cln=10 (Consulté le 18/01/2025) |