Note [10] | |
V. note [9], lettre 5, pour les bézoards animaux et végétaux. Eusèbe Renaudot ne prisait guère les bézoards métalliques des chimistes (pages 128‑129 de son Antimoine justifié, v. supra note [9]) :
Eusèbe Renaudot n’était donc pas un adulateur aveugle et inconditionnel de l’antimoine ; il pesait les arguments avec un discernement qu’on eût aussi aimé trouver dans l’avis de Guy Patin, son intime ennemi. De fait, pour son époque, l’antimoine était certainement un médicament utile, sinon toujours efficace, pour évacuer les mauvaises humeurs qu’on croyait responsables de maladies. Il remplissait, au fond, le même office que les purgatifs végétaux, mais en étant plus énergique qu’eux et, partant, plus toxique. Quand un malade meurt, on peut souvent en accuser autant la maladie que les remèdes ; mais sans maladie, pas de remèdes, etc. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : ii, note 10.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8155&cln=10 (Consulté le 15/02/2025) |