Cologne, sur le Rhin, et son archevêché formaient alors l’un des États composant le Cercle électoral du Rhin. Électeurs catholiques du Saint-Empire, les archevêques de Cologne appartenaient depuis le milieu du xvie s. à la dynastie bavaroise des Wittelsbach. La ville même de Cologne était libre ; l’archevêque ne pouvait y pénétrer sans autorisation ; il résidait à Bonn ou à Brühl.
Montglat (Mémoires, pages 116‑117) :
« Durant cette campagne, {a} la reine mère {b} voyant les troubles augmenter en Angleterre et toutes choses se préparer à une guerre civile durant laquelle sa personne ne serait pas en sûreté, partit de Londres à la fin d’août, d’où elle fut descendre à Flessingue ; et delà ayant gagné Dordercht, elle se mit sur le Rhin pour remonter jusqu’à Cologne, où elle arriva au commencement d’octobre et y établit sa demeure. Elle perdit en Hollande le père Sufren, jésuite, son confesseur, {c} auquel elle avait beaucoup de confiance, c’est-à-dire pour sa conscience ; car pour sa conduite temporelle, elle se laissait entièrement gouverner par Fraboni, lequel eut grande inquiétude de ce que la reine étant tombée malade à Cologne, le roi son fils fît sortir de la Bastille Vautier, son premier médecin, pour le lui envoyer. Comme devant sa prison, il {d} avait grand pouvoir sur son esprit, Fabroni craignait qu’il ne le reprît à son préjudice. C’est pourquoi il persuada à Sa Majesté qu’il était gagné par le cardinal, {e} qui ne < le > lui renvoyait que pour être son espion et lui conseiller de retourner à Florence. Il lui mit tellement cette défiance dans la tête qu’elle ne le voulut jamais voir. »
- Campagne de 1641.
- Marie de Médicis.
- V. infra note [13].
- Avant d’être emprisonné (en 1630), François Vautier (v. note [26], lettre 117)…
- Que Richelieu avait gagné Vautier…
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