Note [12] | |
« vulgairement appelés chirurgiens à robe et à bonnet ». Pratiquant un métier manuel, les chirurgiens barbiers (v. note [1], lettre 6) ne pouvaient être reçus maîtres qu’après avoir subi l’examen d’un jury composé de membres jurés de leur corporation (v. note [8], lettre 361). L’épreuve portait sur leurs connaissances théorique du métier, mais aussi pratiques, sous la forme d’un chef-d’œuvre, terme que Furetière définit pour les artisans comme : « un ouvrage excellent que les aspirans à la maîtrise dans chaque métier doivent faire en présence des jurés par forme d’examen pour montrer qu’ils en sont capables. Il y a des maîtres de lettres, {a} et des maîtres de chef-d’œuvre. Les fils de maîtres font, au lieu de chef-d’œuvre, une simple expérience. Le chef-d’œuvre des selliers est un arçon à corps ; {b} celui des boulangers est du pain broyé ; {c} celui des savetiers un soulier qui se retourne. {d} Mais on tient que le principal point est de bien arroser le chef-d’œuvre, c’est-à-dire, de faire bien boire les jurés. » {d} |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 17 août 1655, note 12.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0411&cln=12 (Consulté le 13/02/2025) |