Note [13] | |
Joseph Scaliger, Ep. Lat, lettre iv à Juste Lipse, datée du château de Touffou en Poitou sur la Vienne, le 12 février 1577 : Plautum Lambini si vidisti, non admiraris, certo scio. Est enim germanus plane illius Horatii Lambiniani, qui commentariorum mole laborat. Denis Lambin (Montreuil-sur-Mer 1516-1572) avait déjà professé avec éclat quand il vint à Paris. Là, Amyot lui fit obtenir les chaires d’éloquence latine (1560) puis de grec (1561) au Collège royal. Il s’acquit alors une réputation immense, mais aussi beaucoup d’envieux. Lambin était à Paris le jour de la Saint-Barthélemy (1572, v. note [30], lettre 211) ; doué d’une âme pleine de tendresse et de bonté, la vue de ces horreurs le pénétra de douleur ; le massacre de son ami Ramus lui porta le dernier coup, il mourut de chagrin un mois après. Lambin était l’un des hommes les plus érudits de son siècle ; mais scrupuleux jusqu’à la minutie, s’appesantissant sur la moindre vétille, il vit ses adversaires caractériser sa consciencieuse lenteur par le verbe lambiner qui est resté dans la langue (v. notule {h}, note [55] du Faux Patiniana II‑5). Lambin a laissé de nombreux ouvrages savants sur l’antiquité grecque et latine (G.D.U. xixe s.). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Hugues II de Salins, le 13 juillet 1655, note 13.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0407&cln=13 (Consulté le 20/04/2025) |