Guy Patin empruntait à Jean i Riolan (v. note [5], lettre 116) cette libre interprétation de Plutarque (Vie de César, chapitre xlviii) :
« César avait éprouvé les plus grandes difficultés dans les premiers jours de sa marche. Personne ne voulait lui fournir des vivres, et sa dernière défaite lui attirait un mépris général ; mais lorsqu’il eut pris la ville de Gomphes en Thessalie, {a} il eut des vivres en abondance pour son armée, qui fut guérie même de sa maladie {b} d’une manière fort étrange. Ses soldats ayant trouvé une quantité prodigieuse de vin, en burent avec excès et, se livrant à la débauche, ils célébrèrent, dans tout le chemin, une espèce de bacchanale. Cette ivresse continuelle chassa la maladie, qui venait d’une cause contraire, et changea entièrement la disposition de leur corps. »
- Contrée de Grèce, fort éloignée de l’Afrique.
- Plutarque n’a pas employé le mot peste pour décrire le mal qui affligeait l’armée de César (chapitre xlvii) :
« On disait d’ailleurs qu’il régnait dans son camp une maladie contagieuse, dont la mauvaise nourriture avait été la première cause ; et ce qui était encore plus fâcheux pour César, il n’avait ni vivres ni argent, et il ne pouvait éviter de se consumer lui-même en peu de temps. »
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