Note [14] | |
« Il mourut voilà 25 ans en Pologne. » V. note [13], lettre 127, pour Lælius Socinus (Lelio Sozzini ou Socini, mort en 1562) et son neveu Faustus (Fausto, mort en 1604), fondateurs du socinianisme, secte antitrinitaire proche de l’arianisme (v. note [15], lettre 300), autrement appelée unitarisme (car il niait la Trinité divine), pour laquelle Hugo Grotius avait de sérieuses inclinations. Lælius était l’arrière-petit-fils de Mariano Sozzini (Marianus Socinus, mort en 1467, qui vivait donc environ 200 et non 300 ans avant le moment où Grotius en parlait) et petit-fils de Bartholomæus Socinus (Bartolomeo Sozzini, mort en 1507), tous deux éminents juristes toscans, professeurs de droit à Sienne. V. notule {b}, note [2], lettre latine 335, pour les photiniens, précurseurs antiques des sociniens. Les samosatiens, adeptes du paulanisme, étaient une secte luthérienne qui reprenait les thèses antitrinitaires de Paul de Samosate, évêque d’Antioche au iiie s. L’Encyclopédie : « La doctrine de Paul de Samosate roulait principalement sur ce fondement : que le fils de Dieu n’était point avant Marie ; mais qu’il tenait d’elle le commencement de son être et que d’homme, il était devenu Dieu. Pour le prouver, il usait de ce sophisme : si Jésus-Christ n’est pas devenu Dieu, d’homme qu’il était, il n’est donc pas consubstantiel au père et il faut, de nécessité, qu’il y ait trois substances – une principale, et les deux autres qui viennent de celle-là. Pour répondre à ce sophisme, les Pères du concile d’Antioche {a} dirent que Jésus-Christ n’était pas consubstantiel au père, prenant le mot consubstantiel au sens de Paul, {b} c’est-à-dire corporellement. {c} Mais ils ne prirent pas ce terme dans sa signification exacte : ils s’attachèrent seulement à montrer que le fils était avant toutes choses ; qu’il n’avait pas été fait Dieu d’entre les hommes, mais qu’étant Dieu, il s’était revêtu de la forme d’esclave ; et qu’étant Verbe, il s’était fait chair. » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Grotiana 2, note 14. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8201&cln=14 (Consulté le 17/02/2025) |