Note [174] | |
Cette description correpond indubitablement à une insuffisance cardiaque terminale avec œdème pulmonaire {a} et hydropisie, {b} et hélas ! les dérisoires traitements qu’on lui opposait alors : oxymél, {c} casse, {d} huile d’amandes douces. {e}
L’autopsie n’a constaté aucune lésion dans les poumons, mais du « sang condensé » (condensatum cruorem) s’en écoulait à la pression. {a} La paroi aortique, outre sa dilatation, était très indurée, quasi cartilaginea, « quasi cartilagineuse ». Le cœur était ainsi décrit à la fin du § lvi (page 25) : Hinc apertis cordis sinibus dexter inanis erat, sinister, grumis sanguinis infarciebatur, polyposis rudimentis intra columnas tendinosis radicibus insertis, a quibus haud sine laceratione divellebantur. Sinistra auricula ita coagulato sanguine replebatur, ut serositas ipsa immixta secederet. Pericardium nec flatu, nec aqua distentum erat, imo exhaustum conspeximus. Il est raisonnable aujourd’hui de conclure que Charles Patin n’est pas mort de son anévrisme aortique, mais d’une insuffisance cardiaque grave due à une fibrillation auriculaire et surtout à un large infarctus du myocarde. L’autopsie n’a pas décrit les artères coronaires, mais elles devaient être atteintes soit d’une athérosclérose (v. note [7], lettre 610), soit d’une coronarite (inflammation coronaire) syphilitique ; mais l’absence de douleurs thoraciques (angine de poitrine) est surprenante. Ce diagnostic n’est en rien incompatible avec celui d’une hypothyroïdie préexistante (v. supra note [166]). |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Annexe : Déboires de Carolus, note 174.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8010&cln=174 (Consulté le 16/01/2025) |