Note [19] | |
« Nous sommes parfois contraints d’employer des médicaments tirés de l’opium, quand l’intensité de la douleur met la vie en péril imminent : ainsi les collyres tirés de l’opium ont-ils causé du préjudice à bien des gens, au point cependant de rendre l’œil impotent et d’émousser la vue ; ils ont aussi induit une dureté d’oreille. » V. note [22], lettre 527, pour les deux traités de Galien « sur la Composition des médicaments » [Περι συνθεσεως φαρμακων των]. Guy Patin renvoyait ici au premier, κατα τοπους [selon les lieux (affectés)] (livre ii, chapitre i), mais en se trompant de paragraphe : il ne s’agit pas de celui qu’il intitulait « De la douleur de tête résultant d’une contusion » (abréviation de Ad dolorem capitis ex plaga aut casu Apollonii [Pour la douleur de tête à la suite de la contusion ou chute < selon la doctrine > d’Apollonius], Kühn, tome xii, pages 520‑528), mais de celui qui suit, intitulé Continua ex præcedenti Apollonii doctrina ad temporum ac totius capitis dolores citra manifestas causas obortos [Conséquences tirées de la précédente doctrine d’Apollonius, pour les douleurs des tempes et de toute la tête, apparues en l’absence de causes manifestes], avec ce passage (ibid. pages 532‑533, traduit du grec) :
La petite erreur de Patin sur le paragraphe du très long chapitre i, livre ii, et l’approximation de sa citation ne font pas planer de doute sur l’authenticité de son texte : il avait en effet la réputation de se fier beaucoup à sa mémoire, et de broder volontiers en préparant et dictant ses leçons du Collège de France. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Leçons de Guy Patin au Collège de France (1) : sur le Laudanum et l’opium, note 19.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8129&cln=19 (Consulté le 19/04/2025) |