Note [26] | |
« d’en amont des reins ». Distincte de la rétention, la suppression est l’arrêt de la production d’urine, ou anurie (v. note [10], lettre 209) : elle est habituellement due à une maladie des reins qui empêche leur fonction excrétrice ; il existe aussi des anuries dites prérénales, liées au fait que les reins ne sont plus correctement irrigués par le sang (déshydratation grave, v. note [3] de l’observation iii ; collapsus circulatoire). L’expression employée par Guy Patin peut surprendre par sa modernité, mais il devait bien avoir en tête l’idée d’une anurie prérénale en écrivant ces mots, car il connaissait parfaitement son Fernel (Pathologie, livre iii, Du pouls et des urines, chapitre xi, Que signifie l’abondance et la paucité de l’urine, pages 182‑183) :
Saigner dans une telle situation est bien aujourd’hui la dernière chose à faire : ce serait aggraver à coup sûr le défaut d’irrigation rénale ; donner de l’antimoine ne viendrait plus à l’esprit de personne. |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 16 octobre 1657, note 26.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0498&cln=26 (Consulté le 23/01/2025) |