Note [3] | |
« Instruisez-vous par l’exemple de Justina, instruisez-vous, mères, pour ne pas marier votre à un fou. » Avec matres pour patres, ce sont les deux derniers vers d’une épigramme de Jean-Louis Vivès (Juan Luis Vives ; Valence, Espagne 1492-Bruges 1540) : {a}
V. note [14], lettre 409, pour trois autres ouvrage qui attestent de l’abondante et éminente production littéraire de Vivès. Après des études à Paris, il se rendit à Louvain et s’y lia avec Érasme. Sous sa direction, Vivès se perfectionna dans les langues grecque et latine. Il professa ensuite les belles-lettres à Louvain, fut appelé en Angleterre pour y exercer les fonctions de précepteur de la princesse Marie, fille de Henri viii (Marie Tudor, v. note [8] du Borboniana 3 manuscrit). Ce roi jeta Vivès en prison parce qu’il avait osé désapprouver son divorce d’avec Catherine d’Aragon. Libéré au bout de six mois, Vivès alla s’établir à Bruges. Il occupe une place distinguée parmi les philosophes érudits qui vers la fin du xvie s. sapèrent dans ses fondements l’influence des scolastiques et donnèrent une vive impulsion à l’étude de la littérature classique. Il formait avec Érasme et Budé ce qu’on nommait le triumvirat dans la république des lettres : Budé était l’esprit, Érasme la parole et Vivès le jugement (G.D.U. xixe s.). De nos jours, Bruges honore toujours la mémoire de Vivès par une statue placée dans l’un de ses plus charmants jardins. En novembre-décembre 1658, Charles Spon et Guy Patin ont échangé sur le veuvage de leur collègue Lazare Meyssonnier. Je n’ai pas trouvé le nom et le prénom de son épouse, mais cette recherche m’a mené à son petit livre intitulé : La belle magie ou Science de l’esprit, contenant les Fondements des Subtilités, et des plus Curieuses et Secrètes Connaissances de ce Temps. Accompagnée de figures en taille-douce, et tables bien amples… {a} Les pièces liminaires contiennent aussi un court Testament de l’auteur à Marie-Marguerite Meyssonnier, sa fille unique (sans mention de sa mère). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 22 août 1645, note 3.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0125&cln=3 (Consulté le 24/01/2025) |