Note [3] | |
L’épine-vinette est une plante de nos contrées, proche mais distincte de l’aubépine (Furetière) :
Thomas Corneille dit du vin d’épine-vinette que « si on en use dans les fièvres malignes qui sont très aiguës, et même dans les fièvres pestilentielles avec sirop violat et eau, non seulement il étanche la soif, mais il supprime et éteint toutes vapeurs malignes, colériques [bilieuses] et pestilentielles, et empêche qu’elles ne suffoquent ou le cœur ou le cerveau. On l’ordonne aux fluxions et dévoiements d’estomac, et il est fort bon pour plusieurs autres usages sur lesquels on n’a qu’à consulter Matthiole. » Dans son commentaire de Dioscoride, Matthiole (Lyon, 1572, v. note [42], lettre 332) a longuement parlé de l’épine-vinette au chapitre cv, De l’aubépin (ou aubépine), livre i (pages 116‑120). Le raisonnement de Guy Patin sur l’inefficacité thérapeutique des minéraux pulvérisés ne manquait pas de bon sens. Toutefois, on utilise aujourd’hui, sous le nom de chélateurs (du grec chêlê, pince) des médicaments amorphes (ne quittant pas le tube digestif après avoir été absorbés par la bouche) capables de capter certaines substances néfastes, notamment métalliques et ioniques, pour les éliminer. En outre, la consommation habituelle de craie ou d’argile (perversion alimentaire qui porte le nom de pica, la pie en latin) peut aggraver des carences en fer en empêchant son absorption digestive. |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Observations de Guy Patin et Charles Guillemeau sur les us et abus des apothicaires (1648) : vi, note 3.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8159&cln=3 (Consulté le 14/02/2025) |