Page 101 des Commentaria, passage concluant un développement sur l’orgasme féminin et la manière de le provoquer :
De Clitoride Riolan. animadversio repudianda omnino, quod si enim exacta est et naturæ rei conveniens ejus quam tradit Veslingius descriptio, qui novit Riolanus quod eam ex scripto Aliano descripserit ? quæ non proferre Riolanus audet
[La remarque de Riolan sur le clitoris est entièrement à rejeter car la description que Vesling en a faite est exacte et conforme à la nature de la chose. Comment Riolan a-t-il appris qu’il l’aurait tirée de l’écrit d’un autre ? {a} C’est ce que Riolan n’ose pas dévoiler]. {b}
- Évidente bévue de l’imprimeur : Aliano [d’Alianus] pour alieno [d’un autre].
- La dernière partie des Opera anatomica vetera, recognita, et auctiora de Jean ii Riolan (Paris, 1649, v. note [25], lettre 146) est une série d’Opuscula anatomica nova, dont l’antépénultième est intitulé Animadversiones in Syntagma Anatomicum Ioannis Veslingi, Professoris Anatomici Patavini ; {i} on y lit, page 819, cette remarque de Riolan à Vesling De Clitoride [Au sujet du clitoris] :
Quantum ex tua relatione de clitoride coniicire possum, ipsam ex alieno scripto describis, nunquam a te accurate investigatam et demonstratam. Incrementum illud enorme, endemium Arabibus Ægyptiisque malum. Id credo ex tua relatione, cum ibi commoratus fueris, et Medicinam exercueris.
[À lire la représentation que vous en donnez, je peux conjecturer à quel point vous l’avez tirée de ce qu’un autre a écrit, sans avoir vous-même étudié et décrit le clitoris avec soin. Son énorme excroissance est un mal endémique aux Arabes et aux Égyptiens ; voilà ce que me fait croire votre relation, vu l’endroit où vous avez vécu et exercé la médecine]. {ii}
- « Remarques sur le Traité anatomique de Johann Vesling, professeur d’anatomie à Padoue ».
- De 1632 à sa mort, en 1649, Johann Vesling (v. note [19], lettre 192) avait enseigné l’anatomie et la botanique à Padoue, école rivale de Paris d’où avaient été issus André Vasale ou William Harvey.
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