Note [47] | |
Antoine Du Prat (ou Duprat, Issoire en Auvergne 1463-1535) a cumulé les plus hautes fonctions dans la magistrature puis dans la prélature. président au mortier (1506), puis premier président (1507) du Parlement de Paris, il fut nommé chancelier de France le 7 janvier 1515 à l’avènement de François ier au moment de son avènement, et il conserva cette charge jusqu’à sa mort. Veuf en 1507, il fut ordonné prêtre en 1517 et devint administrateur des évêchés de Valence (1522), d’Albi (1528) et de Meaux (1535), tout en étant archevêque titulaire de Sens (nommé en 1522). Il fut reçu cardinal en 1527 et mourut huit ans plus tard dans son château de Nantouillet, en Île-de-France (Seine-et-Marne), entre Meaux et Roissy-en-France. Ses actions politiques et diplomatiques ont grandement contribué à la gloire du règne de François ier et à l’épanouissement de la Renaissance française. Dans les Éphémérides politiques, littéraires et religieuses de François-Joseph-Michel et Joseph Planche, {a} l’article sur Duprat (sans citer sa source) commence par expliquer sa faveur auprès du roi (juillet-août 1635 [sic pour 1535], pages 73‑74) : « Dans le temps que François ier n’était encore que duc d’Angoulême, Duprat, qui était son gouverneur, s’aperçut qu’il était devenu amoureux de Marie d’Angleterre épouse de Louis xii, qui n’avait point encore d’enfants. {b} La reine (à ce qu’on prétend) avait accordé un rendez-vous au jeune prince, qui se glissa pendant la nuit, par un escalier dérobé. Il était prêt à entrer dans l’appartement de Marie, lorsqu’un homme robuste l’enlève tout à coup et l’emporte, interdit et furieux. Cet homme ne tarda pas à se faire connaître, c’était Duprat. Quoi ! dit-il au duc avec vivacité, vous voulez vous donner vous-même un maître, et vous allez sacrifier un trône à un instant de plaisir ! Le duc d’Angloulême, loin de lui savoir mauvais gré de cette leçon, lui en marqua sa reconnaissance dès qu’il fut roi, et le fit chancelier en 1515. » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 9 manuscrit, note 47. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8210&cln=47 (Consulté le 18/01/2025) |