Note [48] | |
Horace, Épîtres, livre i, vi, vers 40‑48 : « On raconte que Lucullus, {a} quand on lui demanda s’il pouvait prêter cent chlamydes {b} pour le théâtre, répondit: “ Où pourrais-je en trouver autant ? Je chercherai pourtant et enverrai tout ce que j’aurai. ” Peu après, il écrit qu’il a chez lui cinq mille chlamydes et qu’on peut en prendre autant qu’on voudra. Une maison est démunie quand elle ne regorge pas de biens superflus que le maître ignore et dont les voleurs font leur profit. Si seule la richesse peut te rendre et tenir heureux, fais-en donc ta première tâche, et la dernière que tu délaisses. » Plutarque a repris cette anecdote dans ses Vies des hommes illustres (Vie de Lucullus, chapitre xxxix, traduction de Dominique Ricard, 1743) : « Comme, une fois, un préteur qui voulait donner un spectacle particulièrement brillant lui demandait, pour habiller un chœur, des chlamydes de pourpre, il répondit qu’il verrait s’il pouvait les donner. Le lendemain, il s’informa combien on en voulait. Le préteur répondit que cent suffiraient ; mais Lucullus le pria d’en prendre deux fois plus. À ce propos, le poète Horace fait l’observation suivante : “ Lucullus ne croyait pas riche une maison où les biens négligés et cachés ne seraient pas en plus grand nombre que ceux qui se voient. ” » |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Autres écrits : Ana de Guy Patin : Borboniana 6 manuscrit, note 48. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=8207&cln=48 (Consulté le 11/02/2025) |