Note [5] | |
Apologie pour tous les grands personnages qui ont été faussement soupçonnés de magie. Par G. Naudé Paris[ien]. {a}
Les pièces liminaires de l’Apologie contiennent de tétrastiche de Guido Patin Bellovac. Baccal. Medicus Parisiensis [Guy Patin, natif du Beauvaisis (alors âgé de 24 ans), bachelier de médecine de Paris], In operis commendatione [En recommandation de l’ouvrage] : Livor Apollineis iamdudum infensus alumnis V. notes [54], lettre 97, pour les Disquisitiones magicæ [Recherches sur la magie] de Martin Anton Delrio (Mayence, 1603), et [11], lettre 65, pour le Franciscanus [Le Cordelier] de George Buchanan. « Rendez-moi ma jambe » est une allusion à la fable de La Jambe d’or, qu’on racontait aux enfants de Guyenne pour les effrayer : une belle dame s’étant brisé la jambe, la gangrène s’y mit et on dut l’amputer ; son mari, riche et aimant, lui fit confectionner une fausse jambe en or, qui permit à son épouse de marcher comme si de rien n’était ; morte quelques années plus tard, la dame fut inhumée dans le cimetière voisin, mais le valet de la maison vint nuitamment dérober la jambe d’or dans le cercueil ; dès lors, sortant du tombeau, on entendit une voix plaintive, « D’or, d’or, Rendez-moi ma jambe d’or » ; le mari puis la servante allèrent parler à la tombe pour rassurer la défunte, mais sans résultat ; alors, sans connaître son larcin, le veuf envoya le valet demander à la morte pourquoi elle se plaignait ainsi ; il dit « Que voulez-vous, Madame ? », elle répondit « C’est toi que je veux ! » ; la dame sortit alors de sa fosse, y emporta le valet et le dévora. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 14 mai 1660, note 5.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0608&cln=5 (Consulté le 08/02/2025) |