Note [56] | |
Arrêt de la Cour de Parlement, pour les doyen et docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris, contre Théophraste Renaudot, Gazetier, soi-disant médecin du roi et de l’Université de Montpellier, les docteurs en médecine dudit Montpellier et d’autres universités, ses adhérents, et des chancelier, professeurs et docteurs régents en ladite Faculté de médecine de Montpellier, intervenus en cause avec lui. Prononcé en l’audience de la Grand’Chambre, le mardi premier jour de mars l’an 1644, avec les plaidoyers de M. Talon, avocat général, et des avocats des parties.
Cet opuscule de 33 pages se termine sur l’arrêt prononcé par le Parlement :
Georges Gilles de la Tourette (page 235) : « Tout s’écroulait : ce long échafaudage de bonnes œuvres, et d’œuvres utiles, s’en allait en poussière ; non seulement les adhérents de Renaudot, mais encore lui-même, médecin du défunt roi, n’avaient plus le droit d’exercer la médecine à Paris. Il ne devait plus s’occuper de ces monts-de-piété, de ces consultations charitables qu’il avait fondés. Il restait aussi à Renaudot ses deux fils, Isaac et Eusèbe (v. note [16], lettre 104), à qui la Faculté de médecine de Paris refusait le doctorat. Un édit du Parlement, du 17 mai 1644, officialisait les consultations charitables que la Faculté avait fondées le 26 mars 1639, pour contrer celles de Renaudot. Gilles de la Tourette en a donné la transcription (page 240‑242), extraite des Comment. F.M.P. (tome xiii, fo 223 vo‑224 ro) : « Sur la requête présentée à la Cour par le doyen et les docteurs régents de la Faculté de médecine de cette ville de Paris contenant : qu’en l’exécution de l’arrêt d’icelle du 1er mars dernier, confirmatif des sentences du prévôt de Paris, ladite Faculté de médecine s’étant assemblé et fait un projet du règlement pour les consultations charitables ds pauvres, en date du 22e dudit mois de mars, lequel ils auraient porté à la Cour, requérant l’exécution d’icelui, et vu ledit arrêt et projet, conclusions du procureur général du roi ; tout considéré, ladite Cour, ayant égard à la requête, a ordonné et ordonne que, suivant ledit projet de la Faculté de médecine, six médecins d’icelle Faculté, savoir trois du nombre des anciens et trois de celui des jeunes, se trouveront aux Écoles, précisément à dix heures du matin, tous les mercredis et samedis de chacune semaine, étant avertis auparavant par le billet du bedeau ; et là, étant avec le doyen et plusieurs autres docteurs qui s’y rendent ordinairement, ils visiteront et examineront les maladies de chacun des pauvres et ordonneront les remèdes propres et convenables ; et s’il se rencontre quelque difficulté pour ce qui regarde la connaissance ou le traitement de ces maladies, ils conféreront et consulteront mûrement les uns avec les autres, donneront aux pauvres malades les recettes ordinaires des remèdes par écrit et les remèdes desquels pour lors qu’ils auront besoin, gratuitement et aux dépens de la Faculté ; {a} jusques à ce que, par libéralité des gens de bien et de condition, ladite Faculté puisse ménager quelque fond plus grand pour les pauvres. Et, pour le regard des malades qui ont besoin d’opinion nouvelle, les susdits docteurs auront soin de faire eux-mêmes, ou faire travailler en leur présence quelque bon chirurgien ; et se comporteront au pansement et soulagement des pauvres malades ainsi qu’ils sont obligés. Et afin que la maladie d’aucun pauvre ne puisse être négligée, s’il y a aucun par la ville qui ne puisse marcher et ne soit pansé comme il faut, le doyen de la Faculté en étant averti, y donnera ordre et fera en sorte que chacun sera assisté du médecin et de l’apothicaire. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 8 mars 1644, note 56.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0101&cln=56 (Consulté le 23/01/2025) |