Note [7] | |
« et reconnaît la matière façonnée comme le principe de l’action, ce qui est assez pour le médecin, et ne recourt pas à cette forme première qui est le principe le plus éloigné. Le médecin est un artisan sensoriel et matériel, il s’attache plus à ce qui l’affecte de très près. Le philosophe, au contraire, enquête sur toutes les causes et surtout il explore la première de toutes. » Simon ii Piètre avait fait défendre en 1614 une thèse intitulée : An facultas a forma ? [La faculté (fonction) vient-elle de la forme ?] avec une réponse affirmative. S’inspirant de cela, Charles Patin, le 10 décembre 1654 (v. note [3], lettre 384), avait disputé sa première thèse (quodlibétaire) en apportant aussi une réponse affirmative à la question complémentaire : An actio a forma ? [L’action vient-elle de la forme ?]. Les explications que fournissait ici Guy Patin éclairent l’objet médico-philosophique de la discussion. La cardinale que Charles Patin (la deuxième de ses trois thèses de bachelier, v. note [1], lettre 393) venait de soutenir et que son père expédiait à de Salins, traitait d’une bizarre question d’« hygiène » : Estne nutricis subfuscæ lac salubrius ? [Le lait d’une nourrice un peu brune de peau est-il plus salubre ?]. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Hugues II de Salins, le 27 mars 1655, note 7.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0396&cln=7 (Consulté le 12/02/2025) |