Note [8] | |
« de ses Discussions de théologie. » Gisbertus Voetius (Ghys ou Gisbert Voet ; Heusden, Hollande 1593-1680) avait mené ses études à Leyde et rempli jusqu’en 1634 les fonctions de ministre dans sa ville natale. Nommé alors professeur de théologie et de langues orientales au séminaire d’Utrecht, qui fut transformé deux ans plus tard en université, il attaqua avec violence la philosophie de Descartes qu’il appelait tour à tour athée et jésuite, et en vint même jusqu’à le citer devant les magistrats civils d’Utrecht. Ses controverses avec Cocceius, professeur à Leyde, divisèrent les théologiens hollandais en coccéiens et en voétiens (v. note [58], lettre de Christiaen Utenbogard, datée du 21 août 1656). Théologien calviniste rigoriste (puritain) et l’un des champions du gomarisme (v. note [33] du Borboniana 7 manuscrit), Voet était un polémiste intarissable et coriace, toujours prêt à rompre une lance avec les catholiques romains, les philosophes progressistes (cartésiens) ou les arminiens (v. note [7], lettre 100). Il avait eu Marten Schoock pour infortuné disciple, qui refusa de le suivre dans ses emportements intransigeants, querelle qui est détaillée dans la susdite lettre d’Utenbogard. Enclin au jansénisme et opposé au cartésianisme, Guy Patin prisait Voetius. Il citait ici ses Selectæ disputationes theologicæ [Discussions théologiques choisies] en cinq parties in‑4o :
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Claude II Belin, le 24 août 1658, note 8.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0534&cln=8 (Consulté le 13/02/2025) |