Note [8] | |
Ce « nous » de Guy Patin peut faire penser qu’il épousait la cause janséniste, mais incite à la circonspection car il figure dans une lettre imprimée dont le manuscrit a disparu. Patin a volontiers marqué de la compassion pour ceux de Port-Royal, et même de l’amitié (v. note [16], lettre latine 224), mais sans jamais dire ouvertement qu’il se considérait comme l’un des leurs. Patin janséniste ? Ses commentateurs se sont peu hasardés sur ce sentier-là. Son gallicanisme, son opposition acharnée à Rome, aux moines et aux jésuites, et même ses penchants calvinistes le rapprochaient pourtant plus du jansénisme que de toute autre forme du catholicisme (dévots, jésuites). Dans ses lettres, il n’a jamais médit de Port-Royal. Il ne semble pas extravagant de dire que Patin était janséniste de cœur, sinon d’âme, à mille lieues en tout cas de l’idée qu’il fût jamais un libertin athée (v. note [38], lettre 477).Quoi qu’il en fût, le jansénisme n’était certainement pas étranger à la famille Patin. Dans une lettre datée de Strasbourg le 5 mars 1671, Charles Patin, alors en exil, faisait cette confidence à son ami Jacob Spon (Moreau, lettre 36) :
Tout cela a valu à Guy Patin et à ses deux petites-filles leurs entrées dans le Dictionnaire de Port-Royal. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 19 juillet 1667, note 8.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0917&cln=8 (Consulté le 07/02/2025) |