Note [9] | |
Dans les deux saisies de septembre 1666 et novembre 1667 (v. note [14] des Déboires de Carolus), cette Histoire galante de la cour correspond à l’opuscule anonyme (attribué à Roger de Bussy-Rabutin, v. note [9], lettre 822) intitulé tantôt l’Histoire amoureuse des Gaules (6 exemplaires récupérés dans la fosse d’aisance de la douane où Guy Patin les avait jetés), tantôt Les Amours du Palais royal (10 exemplaires recensés), tantôt La Princesse ou les amours de Madame, tantôt enfin Histoire galante de M. le comte de Guiche et de Madame (6 exemplaires). Le contenu de ce livre, c’est-à-dire le scandale des médisances qu’il proférait à l’encontre de famille royale, a beaucoup varié suivant les éditions. Le véritable chef de l’accusation qui frappait si durement Charles Patin, pour avoir osé trahir la confiance de Louis xiv et de Madame, Henriette-Anne d’Angleterre, sa belle-sœur, tenait à deux des récits qui composaient ce recueil à ralonges : Le Palais royal ou les amours de Madame de La Vallière et l’Histoire galante de Monsieur le comte de Guiche et Madame. L’édition de 1754 (5 tomes in‑12) contient toutes les parties de l’Histoire amoureuse des Gaules. Une autre édition critique plus complète a paru en 1856-1876 (Paris, P. Janet, 4 tomes in‑8o) ; Paul Boiteau, son éditeur, a résumé la genèse du recueil dans sa préface (tome 1, pages viij‑ix) :« C’est pour divertir une de ses maîtresses, Madame de Montglat, qu’en 1659-1660 il composa l’Histoire amoureuse des Gaules. Cette histoire, {a} qui n’avait de romanesque que les noms sous lesquels paraissaient les personnages, et qui peignait avec beaucoup d’agrément les aventures des principaux seigneurs et des plus belles dames de la cour, ne manqua pas d’être connue partout de réputation. Bussy-Rabutin la lisait lui-même, et très volontiers, à ses amis intimes. La marquise de La Baume, une vilaine femme, belle de visage, que tous les contemporains ont maltraitée, la lui ayant empruntée, en fit faire une copie secrète, puis une autre. En vain Bussy voulut-il lui rappeler la promesse solennelle qu’elle lui avait faite de ne pas abuser du prêt ; en vain mit-il tout en œuvre pour détruire les fatales copies, l’histoire fit son chemin sous le manteau. Ce fut une explosion de murmures. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À André Falconet, le 7 mars 1668, note 9.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/patin/?do=pg&let=0930&cln=9 (Consulté le 22/01/2025) |