Note [11]
Hyginus Thalassius prenait plaisir à relever quelques perles qui se lisent dans l’Anthropographie de Jean ii Riolan. {a}
Sunt autem Mammæ viris et mulieribus diuerso fine datæ et constructæ. Viri Mammas tantùm habent ad pectoris ornatum et venustatem, vel ne mulier superbum animal gloriaretur se Mammas habere, quas natura viris denegasset.[Chez les hommes et les femmes, c’est à des fins différentes que les mamelles ont été attribuées et disposées : les hommes n’en ont que pour l’ornement et la beauté de leur poitrail, ou pour que la femme, qui est un animal orgueilleux, ne se glorifie pas d’avoir des mamelles, que la nature a refusées aux hommes].
Nec tantum à facie reliquorum membrorum proportiones dependent, sed etiam ab ipsius næuis reliqui per vniuersum corpus efflorescentes, tanquam à radice prodeunt et producuntur. Res profecto mirabilis, sed tamen certa, næuus qui in fronte conspicitur, comitem ac veluti sodalem habet alium in Thorace, qui in naso næuus exoritur, similem in pene demonstrat, et in Muliere, in labris vuluæ. Qualis in genis næuus apparet, talis in coxis conspicitur.[Outre la face, toutes les autres parties du corps se distinguent par la présentation des nævus, qui y émanent et poussent comme d’une racine. C’est un fait tout à fait admirable, mais bien certain, qu’un nævus visible sur le front s’associe à un autre sur le thorax, qui est comme son compagnon, et que celui qui est sur le nez se trouve pareillement sur le pénis ou sur les lèvres de la vulve, chez la femme ; quand se voit un nævus sur les joues, il y en a un à la cuisse].
Pili colore quoque differunt, quoniam in hominibus observantur albi, fusci, russi, et nigri : sed Pilorum nullus, neque puniceum, neque halurgum, neque porraceum, neque alium vllum colorem obtinuit : eo quod ij colores gignantur Solis radiis cum iis permixtis, ex Aristotele lib. de color
[Les poils humains sont de diverses couleurs : il s’en observe de clairs, de châtains, de roux et de noirs ; mais jamais il ne s’en trouve qui soient pourpres, violets, verts ou de n’importe quelle autre teinte ; la raison en est que ces couleurs sont engendrées par les rayons solaires qui se mêlent à elles, selon Aristote, au Livre des Couleurs]. {b}
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.