Note [15]
« et d’où il se plaît très souvent à sourdre dans les veines » ; Pline l’Ancien, Histoire naturelle, livre iii, chapitre ii, à propos du Guadiana, fleuve hispano-portugais qui parcourt le sud-ouest de la péninsule ibérique (Littré Pli, volume 1, page 154) :
Ortus hic in Laminitano agro citerioris Hispaniæ, et modo se in stagna fundens, modo in angustias resorbens, aut in totum cuniculis condens, et sæpius nasci gaudens, in Atlanticum Oceanum effunditur.« Ce fleuve, qui a sa source dans le territoire de Laminium, < en > Espagne citérieure, tantôt s’épanche en nappes, tantôt se resserre dans un chenal étroit, ou même disparaît absolument dans des trajets souterrains, comme s’il se plaisait à naître plus d’une fois, {a} et finit par se jeter dans l’océan Atlantique. »
- La traduction que je donne au début de la présente note, avec « très souvent à sourdre » au lieu de « à naître plus d’une fois », m’a paru mieux adaptée au contexte : pénétration du sang artériel dans les capillaires (alors virtuels) et dans les tissus, suivie de son passage dans les veines.
Les humeurs corporelles (microcosme) correspondaient aux humeurs terrestres (macrocosme) : la bile jaune au feu, la pituite à l’eau, la bile noire à la terre, le sang à l’air (v. note Patin 4/9042).
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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