Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre iv

Note [2]

Tout cela est conforme aux conceptions du xviie s., fondées sur les humeurs et les esprits véhiculés par le sang, mais entièrement abandonnées depuis : ni les veines et le cœur de la mère, ni le placenta ne modifient substantiellement le sang maternel qui irrigue le fœtus.

Fœtus et embryon étaient alors des synonymes désignant l’enfant dans l’utérus de sa mère, depuis la conception jusqu’à la naissance ; mais en médecine moderne, l’embryon devient fœtus après la 9e semaine de grossesse.

Les artères hypogastriques (ou iliaques internes) naissent des deux artères iliaques primitives (branches terminales de l’aorte abdominale) et envoient à l’utérus les deux artères utérines (v. infra note [5]). Le placenta n’agit pas vraiment comme un foie (car il transmet les nutriments sans les produire), mais plutôt comme un poumon : il envoie du sang saturé (oxygéné) au fœtus par la veine ombilicale (qui gagne son foie et sa veine cave inférieure), et recueille son sang désaturé par les deux artères ombilicales (qui naissent de ses propres artères hypogastriques).


Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre iv, note 2.

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(Consulté le 08/12/2025)

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