Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli (1651)
Chapitre vii
Note [2]
Cette expérience est triviale et n’explique pas vraiment la vacuité des artères après la mort, que Jean Pecquet semblait croire rapide, sinon immédiate, alors qu’il s’agit d’un phénomène sûrement moins prompt que l’affaissement du lit d’une artère qu’on a liée chez un être vivant. La vidange artérielle qui suit la mort est due à la disparition du tonus vasculaire (vasoplégie générale), qui permet au sang de fuir des artères dans les veines puis de s’épancher dans les tissus déclives à partir des capillaires engorgés : les lividités cadavériques qui en résultent apparaissent 12 heures après le décès. En revanche, le sang reste piégé dans les veines car leurs valvules l’empêchent de refluer dans le lit capillaire.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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