Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre vi
Note [2]
Sans jamais citer Jean Pecquet, Jan van Horne a reproduit ses observations dans son Novus ductus chyliferus. Nunc primum delineatus, descriptus et eruditorum examini expositus… [Nouveau conduit chylifère. Pour la première fois découvert, décrit et soumis à l’examen des savants…] (Leyde, 1652), {a} mais n’a jamais reconnu qu’il n’avait pas la primeur de cette découverte. {b}
Sans clairement dire sur quel animal il les avait recueillies, {c} il a résumé ses observations qu’il croyait originales à la fin de la préface, pages A3 vo‑A4 ro :
Huic celeberrimæ controversiæ lucem aferet proculdubio, et finem forsant imponet, Ductus, ille novus Chyliferus qui ab aliquot hinc mensibus casu in viva sectione nobis se conspiciendum præbuit, quemque saccum lacteum vocare, atque Amicis ostendere solebam, antequam ulteriori indagine totam ejus structuram investigassem accuratius, quem ea fidelitate, quæ Anatomicum decet, nunc describam, prout iteratis vicibus à me fuit observatus, atque ad vivum depictus primò, dein æri incisus, communi Reip. Medicæ bono, quod faxit Deus.[Ce canal chylifère nouveau, qui nous est fortuitement tombé sous les yeux voilà quelques mois en disséquant un animal vivant, éclairera sans aucun doute cette très fameuse controverse {d} et y mettra peut-être fin. J’avais l’habitude de le montrer à des amis en lui donnant le nom de sac lacté, avant que mes recherches ultérieures m’aient permis d’explorer plus précisément sa structure. Avec cette fidélité qui sied à l’anatomiste, je vais maintenant la décrire, telle que je l’ai observée à maintes reprises, et l’ai d’abord dessinée puis fait graver en taille-douce, {c} pour le commun bénéfice de la république médicale, et avec l’aide de Dieu].
- Épître dédicatoire datée du 6 mai 1652, v. note [49], lettre de Sebastianus Alethophilus à Jean Pecquet.
- V. note Patin 6/1402.
- La figure qui illustre le livre montre un canal thoracique unique (H, K) longeant le flanc gauche de l’aorte thoracique (comme chez l’homme) et se jetant dans la veine axillaire gauche (M), ce qui peut correspondre à l’anatomie du chien (comme disait ici Thomas Bartholin), où il est simple ou double selon les races.
- Les débats engendrés par les incertitudes sur la destination des lactifères mésentériques.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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