Texte : Jean Pecquet
Nova de thoracicis
lacteis Dissertatio (1654)
Expérience i
Note [21]
Jean Pecquet voulait montrer qu’il connaissait bien la vascularisation cœlio-mésentérique décrite par Galien, livre iv, chapitre xx de l’Utilité des parties du corps (Daremberg, volume 1, pages 333‑334, avec ses additions entre parenthèses et en italique) :
« Chacun des intestins reçoit un grand nombre d’orifices des veines, semblables aux dernières et minces extrémités des radicules d’un arbre ; mais la nature, qui dans les arbres réunit ces petites radicules en racines plus fortes, réunit également dans les animaux les vaisseaux plus déliés en vaisseaux plus grands, ceux-ci en d’autres plus grands encore et continue ainsi jusqu’au foie, où elle les confond tous dans la veine unique qui est située aux portes du foie (tronc de la veine porte), veine d’où prennent naissance les veines qui se rendent à l’estomac et à la rate. À l’égard des artères, elle les réunit également toutes en une grande artère qui repose sur le rachis (tronc cœliaque). »
Le squirre hépatique mentionné dans le paragraphe précédent correspondait à la cirrhose (v. note Patin 19/436), qui est responsable d’une obstruction des branches portes dans le foie, avec élévation de la pression qui y règne (hypertension portale), qui peut provoquer une augmentation du volume de la rate et des hémorragies digestives.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.