Note [39]
Meminisse hic te velim, Aristotelem sentire, partium omnium nutricationem ab utriusque sanguine, venæ scilicet, atque arteriæ, mutuo simulque commixto, ac temperato perfici. Quinetiam iocinoris, atque venarum sanguinem vice materiæ illi esse, qui per arterias à corde deferatur : qui quidem loco formæ erit, utpote alterum tum concoquens, tum perficiens, alimentumque actui proximum reddens. Atqui Galenus eum, qui per venas a iocinore discurrit, nutrimentum per se proximum arbitratur ; […] Cum vero in crudum et coctum secetur sanguis, ille quidem vicem materiæ, hic vero formæ prestabit : unde erit crudi, coctique collatio, sicuti formæ atque materiæ.[Je voudrais te rappeler que, selon la pensée d’Aristote, la nutrition de toutes les parties est assurée par les deux sortes de sang, veineux et artériel, qui se mélangent l’un à l’autre et se tempèrent. Celui des veines est produit par le foie, qui lui procure sa matière, et celui des artères l’est par le cœur, qui lui donne sa forme : {c} l’un digère et l’autre perfectionne, rendant l’aliment disponible pour l’action. Galien juge néanmoins que le sang qui sort du foie par les veines est en soi disponible pour l’action (…). En vérité, le sang se sépare en cru et cuit ; le premier détient la matière, et le second, la forme, et le mélange du cru et du cuit associera la matière et la forme].
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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