Texte : Observationes de Venis lacteis (1655).
3. Réponse de Jean ii Riolan
à Charles Le Noble
Note [4]
Aristote, Politiques, livre i, § 5 : {a}
« C’est que la nature n’est pas mesquine comme nos ouvriers. Elle ne fait rien qui ressemble à leurs couteaux {b} de Delphes. Chez elle, un être n’a qu’une destination, parce que les instruments sont d’autant plus parfaits, qu’ils servent non à plusieurs usages, mais à un seul. » {c}
- Dans un propos aujourd’hui inacceptable sur l’infériorité de l’esclave et de la femme, mais que Jean ii Riolan avait en tête, si on en juge par la suite de son propos (v. infra note [5]).
- Le couteau d’Aristote est mieux choisi que le glaive de Riolan, qui ne sert guère de multiples usages. Dans son édition des Politiques, Charles Thurot {i} a inséré cette érudite note d’Adamantios Coray : {ii}
« Il n’est pas facile de deviner ce que c’était que ce couteau delphien, dont Aristote ne parle que dans ce seul endroit de ses ouvrages, et si le Δελφικη μαχαιρα est la même chose que l’instrument appelé Ξιφομαχαιρα par le poète comique Théopompe, comme l’a conjecturé Schneider. Quoi qu’il en soit, notre philosophe veut dire ici que la nature ne fait point de productions qui soient à plusieurs fins, comme les couteaux qu’on fabriquait à Delphes, ou comme les οβελισκολυχνια, dont il est question l. iv, c. 12, § 5 ; » {iii}
- Paris, 1824, pages 6‑7.
- Philologue et médecin originaire de Smyrne (1748-1833).
- « Outils à deux fins », pour les magistrats assurant deux fonctions dans les petits états, Ibid. note 1, page 290.
- Traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, 1874.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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