Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie

Note [6]

V. notes Patin  19/469 pour Achille de Harlay, deuxième de ce prénom, qui détenait en 1650 la riche bibliothèque de cette famille de hauts magistrats parisiens, et  8/133 pour la place Maubert où se trouvait le couvent des grands carmes de Paris.

Gabriel Naudé, alias Mascurat, avait en effet parlé du troisième exemplaire parisien de la Bible imprimée en 1462 dans son Addition à l’Histoire de Louis xi, {a} pages 289‑290 :

« Mais pour revenir à nos trois premiers et principaux auteurs de l’impression, {b} je me persuade, et il est bien à croire qu’ils firent une infinité d’épreuves et maculatures {c} auparavant que d’avoir tout justifié et assemblé leurs instruments ; après quoi, ils commencèrent enfin d’en composer non les Offices de Cicéron, comme ont voulu […] tous les auteurs sans en excepter aucun, au moins que j’ai vus, mais une grande Bible in folio, qui fut achevée l’an 1462, comme il est porté par cette inscription mise sur la fin d’icelle, Præsens hoc opusculum finitum ac completum, et ad eusebiam dei industriæ in ciuitate Maguntina per Johannem fust ciuem, et Petrum schoiffer de Gernsheim clericum diocesis eiusdem, est consummatum anno Incarnationis Dominicæ M.cccc.lxij. in vigilia assumptionis gloriosæ virginis mariæ. {d} Sur quoi nous devons premièrement remarquer que le caractère dont fut composée cette Bible (que j’ai vue et considérée diligemment en cette ville dans la bibliothèque de Sainte-Croix de la Bretonnerie, {e} où elle est imprimée sur vélin et reliée en deux volumes in folio) était si semblable à l’écriture de main que l’on faisait en ce temps-là […]. »


  1. V. supra note [5].

  2. Johannes Gutenberg, Johann Fust et Peter Schoeffer.

  3. Maculature : « feuille d’imprimerie mal imprimée, ou mal sèche, dont les caractères sont pochés ou peu lisibles, soit qu’elle soit mal tirée, ou trop tôt battue [pressée pour l’assembler aux autres] » (Furetière).

  4. J’ai retouché ce texte (où ne figure pas le nom de Gutenberg) {i} pour le rendre conforme à la reproduction mise en ligne par la Plateforme ouverte du patrimoine (ministère français de la Culture) :

    « Le présent ouvrage a été fini et complété pour le pieux service de Dieu en la cité de Mayence par Johann Fust, qui en est citoyen, et Peter Schoeffer, natif de Gernsheim, clerc du susdit diocèse, et il a été achevé en 1462e de l’Incarnation du Seigneur, la veille du jour de la glorieuse Assomption de la Vierge Marie. » {ii}

    1. La Bible dite de Gutenberg a été le tout premier livre jamais imprimé, en 1455, mais Naudé a ignoré cette édition. En 1462, Fust et Schoeffer s’étaient brouillés avec Gutenberg et travaillaient pour leur propre compte.

    2. Le 14 août.
  5. Chez les carmes du couvent des Billettes, vnote Patin 9/380.


Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
6e et dernière partie, note 6.

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(Consulté le 08/12/2025)

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