Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre vi, note 10.
Note [10]

Jean Pecquet finissait par avoir raison, mais j’avoue ne pas être parvenu à suivre son argumentaire contre le siphon pour expliquer le retour du sang veineux vers le cœur. Un tel dispositif hydraulique suppose en effet une communication à plein canal entre ses deux jambes, l’une artérielle et l’autre veineuse, que le barrage capillaire (pulmonaire ou périphérique) rend partout inconcevable ; cette objection anatomique, aujourd’hui évidente, ne pouvait pourtant pas être sûrement énoncée en 1651.

En somme, me semble-t-il, après mûre réflexion, Pecquet se servait de cette digression sur l’inexistence du siphon pour consolider le postulat sur les anastomoses capillaires qu’il avait énoncé dans son chapitre précédent. Cela devait lui sembler si trivial qu’il ne prenait pas la peine de l’expliquer.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre vi, note 10.

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(Consulté le 09/12/2025)

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