Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre x, note 8.
Note [8]

Vnotes Patin 10/8143 pour la lipothymie, et 14/554 pour la syncope et la mort subite.

Dans ce chapitre, Jean Pecquet a échafaudé sur la circulation sanguine harvéenne, mais sans être armé pour justifier sa rêverie avant-gardiste sur la vasoconstriction et sur les forces qui font revenir le sang dans le cœur, en dépit de ses solides connaissances en anatomie et en dynamique des fluides. Bien après lui, il a été progressivement découvert :

  • que la vasomotricité artérielle, principalement déterminée par le système nerveux autonome, règle le débit sanguin dans les artérioles et dans le lit capillaire ;

  • que, sauf à y inclure la systole des oreillettes, la vasoconstriction veineuse est inexistante ;

  • que la systole des ventricules y crée un vide relatif qui aide à leur remplissage diastolique ;

  • ou que la contraction des muscles squelettiques (notamment la « pompe veineuse » des mollets), les mouvements respiratoires et les valvules veineuses étagées jouent un rôle essentiel dans le retour du sang vers le cœur en créant ce qu’on regroupe sous le nom de « vis a tergo » (force venant de l’arrière).

J’admire néanmoins que Pecquet se soit si hardiment exposé aux attaques de ses contradicteurs.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre x, note 8.

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(Consulté le 08/12/2025)

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