| Note [28] | |
Vigoureuse diatribe de Pline l’Ancien contre les médicaments venus d’Orient (Histoire naturelle, livre xxiv, chapitre i, Littré Pli, volume 2, pages 133‑134) : « De là est née la médecine. Les seuls remèdes que la nature nous avait destinés sont ceux qu’on trouve facilement, tout préparés et sans aucune dépense ; les substances mêmes qui nous font vivre. Plus tard la fraude humaine et des inventions lucratives ont produit ces officines, où l’on promet à chacun la vie pour de l’argent. Aussitôt on nous vante des compositions et des mélanges inexplicables. On prise parmi nous l’Inde et l’Arabie : pour un petit ulcère on demande un remède à la mer Rouge, tandis que chaque jour le plus pauvre d’entre nous dîne avec de vrais remèdes. Si on prenait les remèdes dans nos jardins, si on employait l’herbe ou l’arbrisseau qui y croissent, la profession médicale serait sans crédit. » La dernière phrase, « Il n’y a sûrement maintenant aucune profession plus inconstante qu’elle, aucune ne change plus souvent, puisqu’aucune n’est plus lucrative », adapte un passage du livre xxix, chapitre i (Littré Pli, volume 2, page 297) : Mirumque et indignum protinus subit, nullam artium inconstantiorem fuisse, et etiamnum sæpius mutari, quum sit fructiosor nulla. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Lettres de soutien adressées à Jean Pecquet : Samuel Sorbière, alias Sebastianus Alethophilus (1654), note 28. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0049&cln=28 (Consulté le 10/12/2025) |