Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre xi, note 4.
Note [4]

On appelle hydatide : {a}

« les vésicules pleines d’eau qui paraissent en différentes parties du corps, notamment dans les viscères pulpeux, tels que le foie, les ovaires, le placenta et les différentes glandes destinées à opérer une sécrétion évidente. On prétend qu’Hippocrate a eu connaissance des hydatides prises dans cette dernière acception ; on cite même pour le prouver l’aphorisme suivant : Quibus jecur aquâ plenum in omentum eruperit, his venter aquâ impletur, et moriuntur. {b} Nous ne chercherons point ici, par une érudition déplacée, à faire valoir de pareilles prétentions, mais nous dirons que, quelqu’aient été {c} les notions de cet auteur sur les hydatides, néanmoins il ne dit rien relativement à la manière dont elles se forment. Quelques auteurs de ce siècle ont cru devoir les rapporter à l’extension d’un vaisseau lymphatique, portée au plus haut point, entre plusieurs de ses valvules. » {d}


  1. Mot dérivé du grec υδατος, cas génitif de υδορ, « eau ».

  2. Aphorismes, section 7, 55, Littré Hip, volume 4, pages 594‑595 :

    « Quand le foie, plein d’eau, {i} se rompt dans l’épiploon, le ventre se remplit d’eau, et les malades succombent. » {ii}

    1. ηπαρ υδατος πλησθεν.

    2. Une solide imagination permet de penser à la rupture d’un kyste hydatique du foie (parasitose autrement nommée échinococcose).
  3. Sic pour « quelles qu’aient été ».

  4. Encyclopédie méthodique. Chirurgie, Paris, 1790, tome premier, page 657.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre xi, note 4.

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(Consulté le 08/12/2025)

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