Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 19.
Note [19]

Andreas Lacuna (Andrès de Laguna), médecin espagnol {a} du xvie s. : {b} Anatomica Methodus, seu de Sectione humani corporis contemplatio… [Méthode anatomique ou méditation sur la dissection du corps humain…], {c} page 28 ro, à propos des reins :

Cæterum ne aliquod inter trahendum iurgium, inuidiaque ipsis renibus conflaretur, si alter alteri è regione fuisset locatus (raro enim in sententia conueniunt duo eiusdem professionis opifices, si præsertim eorum domus sese mutuo respiciant, quod potissimum in medicis videre licet, inter quos (vt de plarmacopolis atque tonsoribus taceam) tanta dominatur inuidia, tantus liuor, tantaque libido, quod maxime dolendum est, quanta non facile inter sutores, aut alterius magis seruilis artis artifices) ne inquam simili digladiarentur inuidia renes, dextro quidem vt nobiliori, ita paulo superior locus fuit designatus, sinistro vero paulo demissior, vt qui dignitate etiam esset inferior.

[Il est rare que deux praticiens de même profession soient de même avis, surtout si leurs maisons sont voisines, comme on peut particulièrement le voir chez les médecins (sans parler des pharmaciens et des barbiers), qui sont dominés par une jalousie, une haine et une envie telles qu’elles doivent profondément peiner, car elles atteignent rarement un tel niveau chez les cordonniers ou chez les artisans d’un autre métier servile. {d} Aussi, pour que la jalousie ne fasse naître aucune dispute entre les deux reins, pour savoir si l’un aurait mérité la place de l’autre, la nature a conféré plus de noblesse au droit en le plaçant un peu plus haut que le gauche, dont la dignité est moindre]. {e}


  1. Jean ii Riolan tenait curieusement Lacuna pour Lusitanus [portugais].

  2. Vnote Patin 6/9 pour André de Laguna, dont le maître parisien avait été Jean Tagault, docteur régent de la Faculté de médecine de Paris au xvie s. auteur de cinq livres de Chirurgia (Paris, 1543, vnote Patin 4/139).

  3. Paris, Ludovicus Cyaneus, 1535, in‑4o de 122 pages.

  4. Mise en exergue du passage repris par Riolan.

  5. La comparaison de Lacuna est amusante, mais laisse tout de même pantois.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
1re de 6 parties, note 19.

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(Consulté le 08/12/2025)

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