Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 19.
Note [19]

Ce décret solennel est imprimé à la fin de la Ad Libavi Maniam Ioan. Riolani Responsio pro Censura Scholæ Parisiensis contra Alchymiam lata [Réponse de Jean i Riolan contre la folie de Libavius et pour la censure que la Faculté de Paris a prononcée contre l’alchimie] : {a}

Collegium Medicorum in Academia Parisiensi legitimè congregatum Ioannis Riolani responsionem ad Libauimaniam, pro censura Scholæ Parisiensis aduersus Alchymiam lata probat, et luce dignissimam iudicat : Quartam Medicinæ sectam ab Hippocraticâ principiis, morborum causis, signis et remediis differentem iterum, atque iterum reprobat. Decernit, vt Riolano publico nomine gratiæ referantur, eique et posteris ad perpetuam tanti benefecij memoriam hoc monimento honos habeatur. Hortatur Medicinæ studiosos, vt in Hippocraticâ doctrinâ constanter permaneant : prohibetque ne quis ex Medicorum Parisiensium ordine cum istius sectæ fautoribus Medicinam exerceat. Qui secùs fecerit, scholæ emolumentis et Academiæ privilegiis priuabitur, et ex Medicorum regentium albo expungetur. Datum Lutetiæ in scholis superioribus 6. Idus sextil. anno Dom. 1606.

Du Port, Decanus.

[Le Collège médical de l’Université de Paris, réuni en assemblée régulière, approuve la réponse de Jean Riolan à la folie de Libavius, en faveur de la censure que la Faculté de Paris a prononcée contre l’alchimie, et l’a jugée digne d’être publiée. Elle désapprouve la quatrième secte de médecine {b} qui s’écarte sans cesse de la méthode hippocratique, sur les principes, causes, signes et remèdes des maladies. En perpétuel souvenir d’un si grand bienfait, elle décrète que des remerciements soient publiquement adressés à Riolan et à ses descendants, {c} et qu’ils tirent gloire de cet ouvrage. Elle exhorte ceux qui étudient la médecine à être constamment fidèles à la doctrine hippocratique, et interdit à tous les médecins de la Faculté de Paris d’exercer en compagnie des suppôts de ladite secte ; et qui aura autrement agi sera privé des émoluments de l’École et des privilèges de l’Université, et rayé du catalogue des docteurs régents. À Paris, dans les hautes salles de la Faculté, le 8 août 1606.

Du Port, doyen]. {d}


  1. Paris, Adrianus Perier 1606, in‑8o de 185 pages ; v. notes :

  2. Les trois autres sectes médicales historiques étaient la dogmatique, l’empirique et l’éclectique.

  3. Jean ii Riolan avait été reçu docteur régent en 1604.

  4. François Du Port, vnote Patin 2/359.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 19.

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(Consulté le 11/12/2025)

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