Texte : Jean ii Riolan
Première Responsio (1652) aux
Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1651).
4. Critique des chapitres xi-xii
de la Dissertatio anatomica, note 2.
Note [2]

Pour répondre à Jean Pecquet sur « la triple incitation [mécanique qui] engendre le mouvement circulaire du sang », {a} Jean ii Riolan citait la première lettre de Jan de Wale à Thomas Bartholin de motu chyli et sanguinis [sur le mouvement du chyle et du sang] (Leyde, 1641), réimprimée à la fin de l’Anatomia de Bartholin, (Leyde, 1651), {b} paragraphe intitulé Nec alius sanguinis motus est quo occluduntur cordis valvulæ [Aucun sang ne passe quand les valvules cardiaques sont fermées] (pages 562‑564) : {c}

Sunt quoque qui arbitrantur sanguinem è corde delatum retrorsum cedere et per arterias denuo ad cor redire. Quod illis ideo videtur statuendum, ut causa dari mechanica possit, qua cordis valvulæ in orificio arteriarum decidant et occludantur. Nos equidem præclarum semper Erasistrati institutum æstimavimus, omnia quæ in corpore nostro contingunt Mechanicè explicare, sed divinam sapientiam sua metiri temerarium judicamus. Eas verò machinas esse statuendas quas evidens ratio et potissimum sensus ostendant.

[Certains pensent que le sang qui est sorti du cœur par les artères fait marche arrière et revient vers le cœur. Ils semblent dire cela pour être capables de donner une cause mécanique à la manière dont se rejoignent et ferment les valvules de l’orifice artériel du cœur. {d} Nous avons de même toujours estimé le brillant principe d’Érasistrate {e} énonçant que tout ce qui se passe dans notre corps a une explication mécanique, mais jugeons téméraire de porter un jugement sur ce que la divine sagesse a elle-même établi. Il faut poser en principe les mécanismes que nous font voir l’évidente raison et plus encore le bon sens].


  1. Dernier paragraphe de la page 75, chapitre x de la Dissertatio anatomica (réédition de 1654).

  2. V. note [6], Experimenta nova anatomica, chapitre i.

  3. Par les hasards de la mise en page, la Tabula iii (page 547) est un dessin très soigneux des lactifères mésentériques, conforme à la description de Gaspare Aselli.

  4. À la fin de la systole ventriculaire, le reflux du sang (dans l’aorte et dans l’artère pulmonaire) contribue à la fermeture de la colonne d’éjection (par les valves sigmoïdes aortique et pulmonaire). L’insuffisance aortique ou pulmonaire, avec fuite rétrograde conséquente de sang vers le ventricule, est toujours pathologique.

  5. V. notule {c}, note [9], Historia anatomica de Thomas Bartholin, chapitre iii.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Première Responsio (1652) aux
Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1651).
4. Critique des chapitres xi-xii
de la Dissertatio anatomica, note 2.

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(Consulté le 29/04/2025)

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