Note [31] | |
Aristote, Des Parties des animaux, livre iii, chapitre vii : {a} « Quant à la rate, ce n’est qu’indirectement qu’elle est nécessaire aux animaux qui en ont une, de même que les sécrétions, tant celle du ventre que celle de la vessie. Aussi, la rate est-elle de très petite dimension dans quelques animaux, par exemple dans quelques volatiles, qui ont le ventre très chaud, comme le pigeon, l’épervier, le milan. D’ailleurs, on remarque une disposition toute semblable dans les quadrupèdes ovipares, qui l’ont excessivement petite, et dans bon nombre d’animaux à écailles, qui n’ont pas non plus de vessie, parce que la sécrétion liquide, passant par des chairs peu serrées, se convertit ici en plumes, et là en écailles. {b} La rate tire de l’estomac les humeurs surabondantes; et comme elle est pleine de sang, elle peut leur donner une coction complète. Mais si cette sécrétion est trop considérable, ou si la rate n’est pas assez chaude, ces parties engorgées de nourriture deviennent malades ; et par le refoulement des liquides qui y affluent, le ventre se durcit chez beaucoup d’animaux, qui ont alors mal à la rate, de même qu’il se durcit quand les urines sont trop abondantes, parce qu’alors les liquides sont violemment entraînés. Ceux des animaux qui ont cette sécrétion très faible, comme les oiseaux et les poissons, n’ont pas la rate développée, ou ne l’ont même qu’à l’état d’indice. Chez les quadrupèdes ovipares, la rate est petite, racornie, et semblable à des reins, parce que le poumon est spongieux, que l’animal boit très peu, et que la sécrétion superflue qui se produit tourne au profit du corps et en écailles, comme elle tourne en plumes chez les oiseaux. Au contraire, dans les animaux qui ont une vessie et le poumon plein de sang, {c} la rate est humide, par le motif qu’on vient de rapporter, et aussi parce que les parties de gauche sont naturellement plus humides et plus froides. » |
Imprimer cette note |
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean ii Riolan Première Responsio (1652) aux Experimenta nova anatomica de Jean Pecquet (1651). 4. Critique des chapitres xi-xii de la Dissertatio anatomica, note 31. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1003&cln=31 (Consulté le 30/04/2025) |