Texte : Jean ii Riolan
Première Responsio (1652) aux
Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1651).
4. Critique des chapitres xi-xii
de la Dissertatio anatomica, note 32.
Note [32]

Silvius {a} a exposé ses idées sur les fonctions spléniques, sans référence aristotélicienne et avec une louable brièveté, dans le chapitre viii, De la rate, livre iii de son Introduction sur l’Anatomique partie de la Physiologie d’Hippocrate et Galien : {b}

« La chair de la rate est entretissue tant de veines issues de la porte que d’artères issues de la grande lombaire, {c} plus grandes et en plus grand nombre qu’il n’est requis à la magnitude de la rate. Elle est revêtue d’une membrane issue du péritoine, laquelle reçoit un petit nerf du costal gauche ; < elle > tire comme la lie du sang engendré au foie, par un vaisseau veineux qui est le rameau supérieur et plus petit de la veine porte ; se nourrit de la partie de cette lie qui lui est plus propre et familière, affinée principalement par la chaleur et mouvement des artères ; vide le reste maintenant {d} en la porte et intestins par ce même vaisseau veineux, maintenant {d} au gauche côté du ventricule {e} par un notable vaisseau sortant du plus haut au prochain rameau qui soit en la partie enfoncée de la rate ; {f} quelquefois au siège par les veines hémorroïdes issues de la sénestre épiploïque ; {g} quelquefois aux reins par les artères issues de l’aorte au-dessus des reins, plutôt que par la porte du foie et veine creuse. {h} La rate est située sous l’hypocondre gauche. »


  1. Jacques Dubois, mort en 1555, v. note [9], lettre de Jacques Mentel.

  2. « Mise en français par Jan Guillemin, Champenois », Paris, Jean Hulpeau, 1555, in‑8o, page 123 vo.

  3. L’aorte abdominale.

  4. Tantôt.

  5. De l’estomac.

  6. Le hile splénique.

  7. Branche de la veine splénique, l’épiploïque gauche (sénestre) ou postérieure était censée irriguer (ou drainer) le côlon gauche, et donc alimenter les veines hémorroïdaires (tenues pour cruciales dans l’évacuation de l’atrabile, v. note [11], Experimenta nova anatomica, chapitre v).

  8. La veine cave inférieure ; ces anastomoses vasculaires entre la rate et les reins sont fictives, mais Jean ii Riolan en admettait l’existence et supposait qu’elles permettaient à la rate de drainer sa mauvaise bile dans les urines.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Première Responsio (1652) aux
Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1651).
4. Critique des chapitres xi-xii
de la Dissertatio anatomica, note 32.

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(Consulté le 30/04/2025)

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