Note [45] | |
J’ai traduit avec quelque indulgence le résumé que donnait Jean ii Riolan des deux derniers paragraphes de la page 89, dans le chapitre xii de la Dissertatio anatomica de 1654 (qui figurent à l’identique dans l’édition de 1651). Riolan tenait pour une inutile digression ce que Jean Pecquet a ensuite expliqué sur la perméabilité des membranes aux solutions aqueuses (pages 90‑92). Il le comparait au jet d’encre de la sèche, ou seiche (Furetière) : « Poisson de mer long d’environ deux coudées, {a} qu’on dit n’avoir point de sang, qui n’est pas trop bon à manger, mais dont les os sont excellents pour faire de petits moules ou creusets qui servent aux orfèvres et aux chimistes. La sèche est semblable au poulpe, excepté que les poulpes ont une infinité de pieds. Elle a un os sur le dos, dur et lisse, et au-dessous il y a une moelle ou matière spongieuse qui est rude à manier, et est rayée et compartie {b} par veines. La sèche amasse dans une vessie une liqueur noire qui lui sert à se cacher et à se sauver des mains des pêcheurs ou de la gueule des grands poissons qui la poursuivent. Elle est tellement noire, qu’une goutte suffit pour noircir un seau d’eau, et la rendre opaque. Elle se mêle et se dissout en un instant ; et si on la met dans une lampe, elle fera paraître noirs tous ceux de la compagnie. Les sèches n’ont point de dents, mais ont un bec tout à fait semblable à celui du perroquet. {c} On l’appelle en latin sepia et, dans la basse latinité, sicca. » |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean ii Riolan Première Responsio (1652) aux Experimenta nova anatomica de Jean Pecquet (1651). 4. Critique des chapitres xi-xii de la Dissertatio anatomica, note 45. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1003&cln=45 (Consulté le 30/04/2025) |