Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre x, note 2.
Note [2]

Les artères étant les vaisseaux conduisant le sang qui sort du cœur et les veines, celui qui y rentre, Jean Pecquet voulait faire entendre (mais en risquant d’être mal compris) que :

  • le sang des veines doit attendre le début de la diastole pour entrer dans le cœur (et celui des artères doit de même attendre le début de la systole pour en sortir, ce que Pecquet ne jugeait pas utile de dire car il ne s’intéressait ici qu’au sang veineux) ;

  • il existe deux qualités de sang, le « vieux » (vetus), sombre, qu’on dit aujourd’hui désaturé (pauvre en oxygène, qui a été consommé par les organes), et le « nouveau venu » (adventitius), rutilant, qu’on dit aujourd’hui saturé (riche en oxygène, que les poumons lui ont délivré) ;

  • veines et artères peuvent contenir l’un ou l’autre (mais non les deux ensemble, sauf en cas de fistule artérioveineuse) ; ainsi, dans le pédicule vasculaire du cœur, y a-t-il, à droite, du « vieux » sang dans les veines caves, et dans l’oreillette droite et l’artère pulmonaire (« veine artérieuse »), et à gauche, du sang « nouveau venu » dans l’oreillette gauche et les veines pulmonaires (« artère veineuse »), et dans l’aorte.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre x, note 2.

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(Consulté le 09/12/2025)

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