| Note [13] | |
« elle passe sous la terre par des chemins cachés, puis apparaît au grand jour et retourne dans la mer ; après avoir été secouée en traversant les multiples anfractuosités des sols, elle perd son amertume et devient douce » ; Sénèque le Jeune, Questions naturelles, livre iii, chapitre v : Quidam judicant, terram, quidquid aquarum emisit, rursus accipere, et ob hoc maria non crescere, quia quod influxit, non in suum vertunt, sed protinus reddunt. Occulto enim itinere subit terras, et palam venit, secreto revertitur, colaturque in transitu mare : quod per multiplices anfractus terrarum verberatum, amaritudinem ponit, et pravitatem saporis in tanta soli varietate exuit, et in sinceram aquam transit. Pour résumer ces tortueuses explications : le va-et-vient des marées océaniques n’est pas une vraie circulation, mais Jean ii Riolan en faisait un modèle pour le mouvement du sang dans la veine porte, puisque ses extrémités étaient borgnes ; mais il imaginait des anastomoses entre artères et veines qui permettaient la circulation ailleurs ; pour Hyginus Thalassius, au contraire, la véritable circulation était celle de l’eau de la mer qui, selon Sénèque, pénètre dans la terre pour ressortir dans les fleuves et les lacs après avoir été filtrée. Cela cherche à préfigurer, « à l’aveuglette », le réseau capillaire sanguin (v. notes [1] et [2], Dissertatio anatomica, chapitre v). |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Hyginus Thalassius (1654) alias Pierre De Mercenne, Brevis Destructio de la première Responsio (1652) de Jean ii Riolan (1654) : chapitre iv, note 13. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0053&cln=13 (Consulté le 09/12/2025) |