Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 29.
Note [29]

Hyginus Thalassius blâmait l’incrédulité de Thomas Bartholin (v. supra note [26]), qui lui a répondu dans son Spicilegium ex Vasis lymphaticis… [Spicilège tiré des vaisseaux lymphatiques…], {a} avec cette remarque contre ceux qui ont critiqué son avis sur le martyre de Paul (pages 43‑47) :

Acerbius audaciam meam castigat Hyginus Thalassius in resp. Riol. c. 5. edit. 2. Pecq. rationibusque meis nigro carbone inductis, præstare monet, me D. Ambrosii et Chrysostomi, summorum Ecclesiæ luminum, testimonio fidem adhibere, quam ratiuncularum figmentis miraculum extenuare. […] Verum quidem est sanguine plerumque tingi in axillaribus chylum guttatim fluentem, nec nisi rubrum cerni. Alia verò in orbosis ratio, ut ipse Hyginus cogatur fateri, cum sanguine laudabili in febribus serul cœruleum et lacteum separatim fluere..

[Hyginus Thalassius blâme fort rudement mon audace dans sa réponse à Riolan, parue dans la seconde édition de Pecquet. Après avoir biffé mes arguments au charbon noir, {b} il me recommande de croire les témoignages de saint Ambroise et saint Chrysostome, éblouissantes lumières de l’Église, plutôt que de dénigrer un miracle en inventant de méprisables arguties. {c} (…) En vérité, du chyle imprègne ordinairement le sang en s’écoulant goutte dans les veines axillaires, mais sans lui faire perdre sa couleur rouge. Comme Hyginus est contraint de l’avouer, il en va différemment dans les maladies, puisque le sang louable qu’on tire dans les fièvres se sépare en un sédiment noirâtre et en un sérum laiteux].


  1. Amsterdam, 1660, première édition ibid. 1655, v. seconde notule {a}, note Patin 2/1081.

  2. Contraire de la « pierre blanche » (craie, creta).

  3. Pierre De Mercenne, alias Hyginus Thalassius, était un fervent catholique (janséniste), mais le Danois Bartholin était protestant (luthérien) et sans doute moins enclin à croire aux miracles.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 29.

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(Consulté le 08/12/2025)

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